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Le vieux château (propriété privée)
Vers le XV°s, le seigneur principal fit construire, à un quart de lieue environ d'Eglise vieille, un nouveau château. Ce château construit dans un endroit bien abrité des vents du Nord, a, à l'heure actuelle, l'aspect d'une construction rurale ordinaire (en ruine). La seule décoration qui avertisse que l'on se trouve en présence d'une ancienne demeure seigneuriale est l'encadrement de la porte en pierre de taille qui est flanquée de deux meurtrières basses, et surmontée de deux corbeaux (pierres en saillie) qui devaient supporter une bretèche aujourd'hui disparue. Le fief de Beaujeu ne devait être qu'un rendez-vous de chasse (une dépendance d'autres domaines plus importants) où le seigneur ne paraissait qu'à la belle saison pour surveiller l'exploitation agricole ou se livrer à la chasse.

Beaujeu eut ses seigneurs particuliers et forma deux coseigneuries :
-Raybaud (1146), Agoult (1297), Menze (1413), Davin (1616),Jean-Baptiste Jaubert (1700)
- Raymond Salvator (1381), Hugues (1413), Gaspard de Perrinet (1632), Balthazard de Grégoire (1661),
Ce sera Jean-Baptiste Jaubert qui en achetant vers 1700 réunit les deux seigneuries sous sa tête.

La chapelle du vieux château (propriété privée)
A côté du château se trouvait une chapelle (7m x 3,70m). Il ne reste, aujourd'hui, qu'un pan de mur qui devrait s'écrouler dans un avenir proche.
Description de la chapelle avant le pillage récent :
La porte était surmontée de deux écussons taillés dans la pierre qui représentaient les armoiries de la famille de Menze. Des arcs en pierre reposant sur des consoles ornées de moulures et de feuillages (orants) soutenaient les voûtes. Deux bénitiers et crédences en pierre de taille style gothique flamboyant (XIV et XV°s) et deux clefs de voûte (dont l'une représentant l'agneau pascal) complétaient la décoration.
Cette petite chapelle a dû servir, à l'époque, d'église pour le quartier, le centre paroissial étant trop éloigné.

On retrouve dans les écrits historiques que les dîmes de Ventavon se partageaient entre deux prieurés de fort inégale importance, celui de Saint-Laurent (vocable de l'église du village) et celui de Notre Dame de Beaujeu. Ce dernier appartenait à Cluny et était une dépendance immédiate de l'abbaye de Ganagobie.