Chambre d'eau, salles des vannes, déversoir et
conduites forcées au quartier du Beynon - 1950
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Centrale hydroélectrique du Beynon (1909-1975) :
En 1908,
un décret accorde à la Société des Forces Motrices de la Durance (SFMD),
la concession de 40 m3/sec. d'eau dérivés de la Durance (prise d'eau à
La Saulce) par l'intermédiaire d'un canal d'amenée et l'autorise
à l'utiliser pour l'usine hydroélectrique du Beynon à Ventavon.
Ce canal de 14 km
de long était capté sur la Durance par un barrage et amenait
l'eau dans une immense chambre d'eau au quartier du Beynon.
De là partaient six conduites forcées d'une longueur de
400 mètres (pour une chute d'eau de 50 m) alimentaient six groupes
d'une puissance totale de 31.000 KW de l'usine électrique.
Cette installation
devait produire l'énergie électrique à haute tension
destinée à être livrée à Energie Electrique
du Littoral Méditéranéen (EELM) et fournir en électricité,
via l'usine électrique de La Brillanne (soeur jumelle mise en service
un an plus tôt), Marseille sur trois lignes de 55.000 V. Une grande
première à l'époque.
Dès 1910, Ventavon
est pourvu d'une distribution pour l'éclairage de nuit dans son
agglomération principale. En 1935, le conseil municipal de Ventavon
décide de construire un réseau HT à partir de la
centrale et de créer des postes de transformation correspondants
pour les réseaux BT et ainsi désservir tout le village,
Valenty, Le Villard, Faye et Beaujeu.
Un poste de relevage
permettait également d'alimenter le réseau d'irrigation
de l'association d'arrosage.
La Société
des Forces Motrices de la Haute-Durance exploitant la centrale de Ventavon
fut nationalisée le 1er juin 1946. Ses ouvrages de production et
ses installations de distribution furent intégrés en 1947
au GRPH, EDF et CRT.
En 1950, l'ensemble
représentera une production annuelle de 170.000.000 de KW.
L'usine hydroélectrique du Beynon est arrêtée en 1975,
le canal d'amenée n'existe plus.
Vue générale de l'usine hydroélectrique
du Beynon - 1950
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Base d'Intervention Mécanique EDF
En 1975, dès
la fermeture de la centrale, EDF avait installé sur le site, l'atelier
mécanique du sous groupe Haute-Durance.
En 2012, cet atelier
est appelé désormais "Base d'Intervention Mécanique
EDF". Il effectue une maintenance spécialisée de 12
centrales hydroélectriques situées en Haute-Durance.
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Patrimoine industriel
En
2001, la commune étudie la réhabilitation de l'ancienne
usine du Beynon en vue de constituer une antenne d'Ecomusée consacrée
aux aménagements hydroélectriques du BUëch et de la
Durance. EDFintéressé par le projet, fait don à la
commune de Ventavon pour le franc symbolique de la chambre d'eau, bâtiment
proche (salle des commandes) et d'une partie des terrains qui accueillaient
les conduites forcées de la centrale.
Une première tranche de travaux avait été effectuée
puis le projet est resté en l'état au vu de la lourdeur
qu'un tel site pouvait engendrer au niveau du fonctionnement.
L'emplacement transformé
en terrain de jeux (paint ball) et en galerie d'expression artistique
(tag) devient trop dangereux pour laisser l'accès libre au public.
Après avoir ceinturé de panneaux interdisant l'accès,
la commune étudiait différents projets afin de donner une
destination à ce site.
Salles des vannes près de la chambre d'eau -
Beynon - 2016
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Projet de stockage d'énergie avec des batteries
En 2018, l'entreprise
RTE (Réseau Transport d'Electricité) qui gère le
réseau public de transport d'électricité haute tension
en France métropolitaine propose d'utiliser ce site de la chambre
d'eau pour un projet innovant "l'exprimentation de stockage d'énergie
avec des batteries" appelé Ringo.
Il s'agit de répondre
à des pics momentanés de production. Les équipements
composés de technologies de stockage (batteries) et de logiciels,
servent à absorber les pics de production ponctuels, en créant
une ligne virtuelle pendant 2 heures au maximum.